Après avoir écrit Les 48 lois du pouvoir, un guide pour apprendre à dominer et à manipuler les autres, Robert Greene s’intéresse à la réussite et à ce qui caractérise ceux qui ont du succès. Et comme modèle de réussite, l’auteur choisit… 50 Cent (oui vous avez bien lu) qui l’a aidé à écrire La 50e loi : la peur est votre pire ennemie. Et c’est très inspirant !
Chacun a sa définition du succès bien sur. Ici le succès est synonyme de liberté et d’indépendance .
Pour avoir du succès, Rober Green préconise d’adopter une attitude contre-intuitive à première vue.
Soyez curieux!
Le conseil, le plus évident : être curieux en toute circonstance de tout ce qui est différent de ce qu’on est (ou prétend être). S’intéresser aux gens à qui on n’aurait jamais parlé en temps normal, s’intéresser aux idées nouvelles, se rendre aux événements où l’on n’irait jamais.
Facile à dire mais difficile à appliquer ; on est souvent rempli de préjugés! On se crée souvent un personnage qui aime telle chose, en rejette d’autres. Tombez le masque!
Quand le développement personnel conseille de se fixer un objectif et de créer un environnement qui permette d’atteindre cet objectif, Robert Greene demande d’adopter une attitude d’ouverture totale.
Etre curieux, c’est expérimenter sur le terrain, ou si ce n’est pas possible, de prendre connaissance des comptes rendus sur le sujet. Confronter les sources d’information entre elles.
Ennuyez-vous!
“Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir demeurer en repos dans une chambre” Blaise Pascal
Tout apprentissage est ennuyeux et rébarbatif, surtout au début. L’ennui est pourtant un bon indicateur que nous sommes en train d’apprendre et d’acquérir de nouvelles compétences. C’est en persévérant qu’on tire les bienfaits permanents et qu’il est possible d’exceller dans un domaine.
Par opposition, les moments non ennuyeux tels que les fêtes, les divertissements, l’effet après avoir consommé de l’alcool ou mangé un bon plat par exemple, apportent du plaisir mais ne durent pas. Ils ne s’inscrivent pas dans le temps et une fois vécus, ces instants disparaissent. Et qu’en retire-t-on ensuite?
Le travail idéal combinerait plaisir et apprentissage, dans un domaine qui nous passionne et qui donc ne nous ennuie pas. Mais si l’on n’a pas le choix, il est toujours préférable de choisir un travail permettant d’apprendre de nouvelles choses et d’acquérir des compétences. Quitte à ce que ce soit moins agréable.
“La plupart des gens sont incapables de gérer l’ennui. Cela veut dire qu’ils sont incapables de persévérer dans un domaine assez longtemps pour y devenir bons. Et ils se demandent pourquoi ils sont malheureux.”
Soyez autonome!
Etre autonome, c’est se suffire à soi-même, être son propre pilier. Pour ce faire, Robert Greene propose d’adopter ces quelques règles :
- Mépriser tout et tous ceux qui limitent notre quête d’autonomie/de liberté. Et par conséquent, renoncer à être le gentil. On ne gagne jamais rien à se soumettre à une autre volonté. Etre autonome c’est donc n’appartenir qu’à soi et à personne d’autre. Se poser en sujet et non en objet. Attention, cette attitude déplaira certainement à ceux qui veulent nous utiliser et préfèrent nous voir soumis.
- Avoir confiance en son propre jugement. Ecouter sa voix en priorité et ne se fier à rien de ce qui est extérieur à soi.
- Consacrer son temps à acquérir de nouvelles compétences et s’améliorer. On l’a vu, investir sur soi en cultivant un esprit curieux.
- Se sevrer de toute dépendance (physique et mentale). Nous avons tous des dépendances qui en réalité sont davantage des habitudes qu’autre chose. Il y a donc des habitudes positives dans notre vie et des habitudes négatives qu’on qualifie alors de dépendance. Et il faut les éradiquer. Chaque victoire sur une dépendance est un pas dans la conquête de son autonomie. D’une manière générale, à partir du moment où l’on a décidé d’être réellement libre, on ne peut plus supporter d’être dépendant de quoi que ce soit d’extérieur à soi.
- Etre responsable de soi. Dans un monde où souvent, on compte sur les autres, rendons les autres responsables de notre situation, de notre bonheur, de nos malheurs, être autonome c’est être responsable de soi. On est responsable quand on merde, responsable quand on réussit. Etre conscient qu’il est de notre devoir de combler nos besoins, au lieu d’attendre que d’autres le fassent (et pester quand ils ne le font pas). En devenant autonome, les relations s’équilibrent d’elles mêmes. On cesse d’exiger des autres, on sort de la dépendance.
”Les individus autonomes s’installent dans toute relation en position de force. Ils ne se tournent vers les autres que pour l’agrément de leur compagnie ou pour échanger des idées. Si l’autre ne fait pas ce qui est souhaité ou attendu, nul sentiment de blessure ou de trahison. Le bonheur vient de l’intérieur”
- S’approprier le fruit de son travail. Travailler à son compte?
- La suite logique.
Soyez un caméléon!
La personnalité n’est qu’un masque, un rôle qu’on joue en société. Autre élément pour devenir libre : ne pas s’enchaîner à son masque!
Être un caméléon c’est s’adapter aux événements et aux circonstances, une qualité appréciable en soi. Pour les autres, cela signifie être imprévisible. Pas toujours plaisant pour ceux qui souhaitent nous contrôler.
Ne craignez donc pas d’être changeant et audacieux. Etre cohérent ou prévisible, en plus d’être d’un ennui mortel, est dangereux car il devient aisé, pour l’autre de prévoir notre prochain mouvement et de nous manipuler.
En résumé,
La 50e loi est un vrai vrai livre de développement personnel. Greene a toujours son côté amoral et politiquement incorrect qui peut froisser notre côté bisounours. Il encourage comme l’a fait 50 Cent à prendre sa vie en main , refuser d’être le jouet des autres et être aussi libre que possible.
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